Nouveau départ pour la brasserie

François n'avait nulle part où loger, ça, c'était un problème. En même temps, ce n'était pas comme si c'était rare: le logement quand on parcourt les routes, c'est toujours un problème. Mais François avait bon espoir de trouver quelque chose à Saint Pétersbourg, après tout, ce n'était pas comme si c'était un petit patelin de rien du tout. Il avait bien vu un espèce de bar, sur le chemin, mais il espérait bien pouvoir pratiquer la médecine ici, en Russie, et un bar à fille, ce n'était peut-être pas l'idéal. Il tomba sur la brasserie, au détour d'une ruelle. Pas mal, bonne impression. Il frappa et poussa la porte. Ici, on ne devait rien avoir contre les protestants, il ne risquait donc sûrement rien, mais par mesure de précautions, il avait tout de même son couteau à la main, ce fidèle ami qui lui avait sauvé la vie bien des fois!

-Il y a quelqu'un?

François se retourna pour apercevoir un jeune homme qui manifestement n'était pas russe. L'accent, es traits, tout chez lui trahissait l'Europe de l'ouest. Il sourit, après tout, ce n'était pas ses affaires:

-Bonjour! Je cherche une chambre qui pourrait aussi me servir de cabinet. Vous auriez ça?

Il précisa:

-Je suis médecin et j'ai de quoi payer.

Deux précautions utiles lorsque l'on cherche un logement : toujours rassurer le patron.

-François, François Denon. Je suis très heureux que vous puissiez me loger, sincèrement! Je vais être honnête avec vous, j'avais très peur de devoir dormir dans la rue...

Oui, car c'était une mésaventure plus que déplaisante qui lui était déjà arrivée. A déménager sans cesse, on arrive dans des villes surpeuplées qui n'ont plus une chambre de libre. Et dormir dehors... Brrr! A Londres il avait dormi dans un coin de rue, à Amsterdam aussi et ces souvenirs étaient plus que douloureux. Il avait eu l'impression d'être tombé plus bas que terre, lui qui en france vivait dans une coquette maison à Paris. La fuite apprend l'humilité...

-Un palace? Je n'en demandais pas tant! Mais merci! Je suis bien content de vous avoir trouvé! C'est possible d'avoir un repas à cette heure?

Il était un peu tard pour le déjeuner mais trop tôt pour le dîner. Néanmoins, il aurait pu avaler un éléphant tant il avait faim!

-Ah merci, c'est fantastique! Et qu'est-ce qu'il y a à manger?

- Ca sera Goulash aujourd'hui. Oui, il n'est pas l'heure du déjeuner, donc vous n'avez pas le choix, mais ca pourrait être pire comme repas, et la boisson, ce sera ce que vous voulez, j'ai de tout et besoin de rien à part de verres.

Gabriele aurait voulu avoir le courage d'entrer mais c'était impossible. Elle glissa donc la lettre qu'elle avait écrite pour Ryan sous la porte et sauta dans la calèche pleine de ses affaires. Direction: Newhampton, en Angleterre...

Ryan,

Je ne sais pas comment te l'annoncer alors faisons sans dentelle: nous ne sommes plus amoureux comme nous l'étions: notre amour était une folie, elle est passée. Je crois que nous sommes en accord sur ce point. Je rentre en Angleterre, tu n'auras plus rien à craindre de mes parents. Adieu, Ryan, prends soin de toi...

Gabriele

La débacle des sentiments...

Une lettre vient d'être postée sous la porte, de qui peut-elle provenir ?

- Attendez deux secondes s'il vous plait.

Je regarde la lettre, je la lis et sais immédiatement de qui elle vient, et je dois dire que je m'y attendais un peu. J'ouvre la porte, elle est déjà partie, surement déjà loin, alors c'est comme ca que ca se termine, elle s'enfuie sans même venir me voir ?

- Je vous appellerai quand le repas sera prêt.