Décidemment... (Pv : Lorelei)

Léxia se promenait dans les jardins, lieu qu'elle appréçiait par dessus tout. Ils étaient calmes et sans prétention, et on pouvait y faire la rencontre de personnes extraordinaires. Elle marchait tranquillement, seule, comme à son habitude. Elle aimait être sans ses dames pour pouvoir faire la rencontre de personnes. C'était bien plus simple de pouvoir parler sans avoir des oreilles partout. Elle n'avait d'ailleurs jamais renocntré la nouvelle Tsarine sui, parait-il, est très sympathique. Elle se dirigea donc vers la sortie de Champ d'Aphrodite pour aller la rencontrer.

Lorelei avait pour habitude de se promener dans les jardins, ça remettait les idées en place. Et ce jardin était tellement splendide... C'aurait été un crime de ne pas en profiter. A sa grande surprise, elle croisa, à cette heure où il n'y avait personne d'ordinaire, une jeune fille qu'elle ne connaissait pas. Elle la salua:

-Bonjour! Il ne me semble pas vous connaitre, et pourtant, votre visage m'est familier...

Léxia sursauta, et lui sourit. Elle ne s'attendait pas à voir la personne qu'elle cherchait ici.

-Majesté ! Enchantée, je suis Léxia Kraviskovzka. Il est possibler que vous m'ayez déjà vue, je connais pas mal de personnes ici.

*Elle était contente de la rencontrer, et elle avait l'air très gentille.

-Léxia Kraviskovzka... Votre nom me dit quelque chose... Mais oui bien sûr! C'est vous qui êtes sur le portrait de la salle à manger! La petite fille aux cheveux noirs comme l'ébène et aux yeux bleux comme la glace! J'ai admiré ce portrait pendant un certain temps, ce matin! Vous ressembliez tellement à Blanche Neige... Un personnage de conte prussien. Vous lui ressemblez toujours, d'ailleurs! Je suis enchantée de faire la connaissance de cette petite fille peinte qui m'a tant fascinée!

Elle avait en effet des yeux tellement purs qu'on s'y noyait.

Léxia rit doucement. Il était vrai que ce tableau était dans la salle à manger, au vu de tous. La mère de Léxia étant la meilleure amie de la défunte tsarine, celle-ci avait voulu immortaliser sa fille. Et comme Léxia s'entendiat très bien avec les enfants du couple impérial, ce tableau avait ravi toute la famille.
Elle sourit à la nouvelle tsarine, appréçiant le compliment.

-Je vous remercie d'avoir donné tant d'attention à ce tableau, majesté. Il a été réalisé le jour de mes 6 ans. J'étais très fière ! Surtout qu'il est au milieur de ceux de la famille impériale... où vous serez aussi un jour !

Elle trouvait la tsarine très gentille. Elle avait peur que celle-ci ne soit distante et froide, mais c'était tout le contraire.

-Et vous ferez merveille, au milieu de ces tableaux. Vous êtes très belle, et resplandissante de fraicheur !

Ses cheveux blonds et ses yeux clairs en faisaient une très belle jeune fille, et elle se disait que le futur tsar avait eu bien de la chance.

-C'est très gentil à vous mademoiselle, merci! Mais je comprends pourquoi le peintre a tenu à vous immortaliser! Vous êtes parmi les plus beaux tableaux que j'ai jamais vus! D'ordinaire, le peintre est excellent mais le modèle fait défaut! A Versailles, les peintres sont exceptionnels, mais les gens de cour si laids! Et surtout si ridicules! Un peu de naturel ne nuit pas, je crois!

Elle trouvait cette jeune fille bien sympathique et pleine de la fraicheur de son âge.

-Vous savez que je revis depuis que je suis ici? Les gens ne sont pas aussi guindés qu'à Versailles ni aussi austères et froids qu'à Cologne! Voulez-vous que nous marchions ensemble? J'aimerais vous connaitre mieux, Léxia!

Léxia trouvait la tsarine de plus en plus sympathique. Et elle était douce, et semblait connaitre Versailles. Pour y être allée plusieurs fois, Léxia connaissait ce château resplandissant de beauté mais cachant les plus grands complots.
Elle lui sourit, puis commença à faire quelques pas en sa compagnie.

-Ce serait avec plaisir ! J'aime beaucoup discuter avec vous.

Puis elle lui parla de Versailles, un sujet sans limites tellement il y avait de choses à dire.

-Vous êtes déjà allée à Versailles ?

Lorelei sourit: une jeune noble qui ne semblait pas uniquement préoccupée de mariage, rubans et dentelles, c'était inespéré! Elle marcha donc avec plasir aux côtés de cette perle rare, échouée avec la rosée:

-J'y suis allée une seue fois, juste avant mon premier mariage. Mes parents m'y ont envoyée pour "me rendre plus douce et civilisée"! Bref, pour faire de moi une parfaite épouse, rayonnante aux yeux de tous et brillant en société! Autant dire qu'ils se faisaient une idée bien fausse de Versailles! Ils croyaient m'envoyer presque en lieu saint! Un lieu de beauté, grandeur, culture, érudition, raffinment! Tout cela est juste bien entendu, mais ces belles choses côtoient l'intrigue, la médisance, la lutte d'influence, la vanité, la corruption, l'ogueil, l'hypocrisie et j'en passe! Je crois qu'à Versailles on apprend plus à se débrouiller et à survivre qu'à devenir doux et raffiné! Mais ce n'est qu'un avis personnel! Et mis à part le caractère imbuvable de la plupart des nobles de Versailles, je n'ai jamais été tant émerveillée par la beauté et la grandeur de toutes choses. Architectue, musique, peinture, littérature, théâtre, jardins, tout y est magnifique!

Elle sourit:

-Et vous Léxia? Êtes vous déjà allée dans ce lieu si plein de charme et de contradictions?

Léxia n'avait jamais entendu personne parler avec autant de justesse de ce lieu. Il était certes magnifique en extérieur, mais il valait mieux s'arrêter là.

-Je crois que vous avez tout dit ! J'y suis allée plusieurs fois, mais je trouve ce lieu répugnant, et plein d'immondices, que ce soit au niveau de la propreté comme des gens qui y vivent !

Versailles la répugnait et elle s'était promis de ne jamais y remettre les pieds.

-Je crois que vous n'aviez pas besoin de Versailles pour faire de vous une femme extraordinaire. Vous êtes l'une des rares personnes nobles qui veulent bien parler avec d'autres sans se vanter. C'est un très grand atout, et je ne doute pas que vous vous intègrerez très vite ici. Et la famille impériale m'a dit beaucoup de bien de vous.

Puis elle remarqua qu'elle ne savait meêm aps depuis combien de temps la tsarine était là.

-Au fait, vous êtes ici depuis longtemps ? Je n'ai pas été très présente ces derniers temps et je ne sais même plus quand vous êtes arrivée. Je devais justement être à Versailles, à ce moment là.

Lorelei sourit:

-Merci du compliment, vous êtes gentille. Je ne sais pas si j'en avais besoin mais le fait est que cette Cour ne m'a enseigné qu'à me méfier des Cours et des femmes et hommes de Cour, prêtes et prêts à tout pour briller... Je suis sévère envers cette Cour de Versailles, malgré ses avantages certains, parce que je crois qu'elle est la Cour qui enchaine le plus. Aucune liberté n'est tolérée, aucune simplicité non plus, aucun naturel. Si vous saviez comme j'ai ri devant la hauteur de certaines coiffures de femmes, qui ne passaient pas dans les portes! Ou devant la largeur des robes qui, elles non plus, ne passaient pas! Je vous assure, les menuisiers étaient contamment en train d'agrandir ou rétrécir les portes pour que ces dames et leurs toilettes puissent passer! C'était d'un drôle, de vrais clowns! On me l'aurait dit que je ne l'aurais pas cru!

Elle éclata de rire rien que de repenser à ces situations plus que cocasses.

-Je suis ici depuis deux mois maintenant! Et je suis fort aise de vous avoir rencontrée, il fait toujours bon rencontrer des gens sympathiques! Il faudra que nous nous organisions une promenade à cheval un jour, qu'en dites-vous? Dites-moi tout à présent, comment s'est passé votre séjour à Versailles? Y avez vous fait des rencontres intéressantes? Vu des choses intéressantes? Parce qu'enfin, malgré tout, la France, ce n'est pas rien!

-Il est vrai que c'est plutôt drôle, quand on y pense comme ça, après. Mais quand on y est on ne voit pas le comique de la chose !

Elle rit. Puis la proposition de monter à cheval de la princesse la glaça d'effroi. Elle n'était plus montée depuis la mort de son fils et de son mari, lors d'une chute de cheval. Mai parès tout... elle adorait cela, alors pourquoi se priver ? Elle surmonterai sa peur.

-Ce sera avec plaisir que je monterai avec vous ! Mais ne vous étonnez pas si au début j'ai un peu de mal... j'en ai de mauvais souvenirs.

Puis elle lui sourit, refudsant de repenser à cet accident.

-Et bien j'y suis allée 5 fois, car j'ai un oncle qui vit là-bas. ais disons qu'il n'y a que la dernière fois que j'y ai prit du plaisir car j'ai rencontré une jeune fille fort sympathique. J'y allais car mon mari était français et qu'il voulait parfois y retourner.

Elle sourit en repensant à tous ces bons souvenirs. Après tout, la vie à Versailles n'avait pas été si horrible !

-Les femmes là-bas sont bêtes et ridicules, mais si on creuse bien on peut trouver leur vrai fond et s'amuser. Quant aux trésors de la France... C'est le plus beau pays que je n'ai jamais visité ! Les châteaux sont vraiment splendides, et les petits villages sont très accueillants !

Son dernier voyage avait été le plus beau de tous. Elle avait visité toute la France et était allée dans plein de petits villages où elle avait très bien été accueillie.

-Il parait effectivement que tout est beau, en France. Moi qui n'ai vu que Versailles, je dois dire qu'au niveau de la beauté des lieux, oui, la France n'a rien à envier à personne! Mais dites-moi, vous avez été mariée? Déjà, à votre âge? Dites moi, vous devez donc faire partie d'une famille de la très haute noblesse! Seriez-vous fille de duc? De prince?

Lorelei sourit:

-Ne vous en faites pas pour la promenade à cheval, si vus le souhaiez, nous resterons au pas! Je sais bien à quel point les chutes de cheval peuvent être perturbantes!

Puis elle ré-enchaina:

-Je crois effectivement que se sont les rencontres que l'on fait qui déterminent une bonne partie de l'appréciation que l'on porte à un lieu! Tout change selon que les gens sont sympathiques ou ne le sont pas!

-Je suis une nièce très éloignée du tsar, et ma mère était très proche de la tsarine, sa meilleure amie. J'ai été mariée à un prince français et j'ai eu la chance de l'aimer. Mais il est mort avec notre fils dans un accident de cheval.

Elle lui sourit. Pour être perturbant, c'était perturbant. Mais son mari serait encore là, il lui dirait de ne pas perdre ce plaisir.

-Mais je préfère que l'on fasse du cheval normalement, c'est la meilleure solution d'oublier !

Elle avait retrouvé sa bonne humeur. Parler de qson passé lui avait fait du bien et elle pouvait maintenant oublier.

-Oui, c'est certain ! Certaines personnes là-bas sont exaspérantes, comme lancienne favorite du roi, Mme de Montespan. Mais d'autres sont on ne peut plus gentilles, même dsans l'entourage proche du roi. Lui-même est très sympathique, d'ailleurs.

Elle l'avait connu puisque son fiancé était de sa famille. Mais il fallait faire attention, le roi de France pouvait se montrer très dangereux. Ceci-dit le roi n'avait aucune importance dans cette conversation, et elle revint au sujet.

-Y avez-vous fait des rencontres ?

Lorelei fut atérée d'apprende que c'était un accident de cheval qui avait tué son mari et son fils. Si elle avait su, jamais elle n'aurait proposé une ballade à cheval! Mais elle ne voulait pas décommander: re-parler de cete affaire ne ferait aucun bien à Léxia. Elle enchaina donc:

-J'y ai fait quelques rencontres, oui! Madame de Montespan également, à mon grand malheur! Une femme hyocrite, une vraie peste! Je plainds la cour de Versailles d'avoir à supporter ses humeurs! J'ai rencontré néanmoins des gens bien plus agréables! La Duchesse Aliénor de Bretagne, le marquis de Bruges et tant d'autres! Celle qui m'a le plus marquée est Madame de la Valière. Une demoiselle tout à fait charmante, agréable à écouter et qui jouait de la harpe comme si elle était née avec entre les mains! C'est grace à elle d'ailleurs que j'ai rencontré ma première dame de compagnie, Angélique. Elle savait que j'en cherchais une et que la jeune fille était très mal lottie avec le dragon qui lui servait de maitresse! Je l'ai emmenée avec moi à Cologne puis ici, en Russie. Elle est partie depuis quelques semaines,voler de ses propres ailes dans une troupe de théâtre itinérante. Elle voulait voyager! Je l'y ai encouragée, bien entendu. C'était ce qu'elle voulait, de toutes façons: voyager toujours! Dites moi, que faites vous le mois prochain?

-Oh vous aussi ! Cette femme est complètement folle ! J'ai rencontré Louise de la Vallière aussi, mais la pauvre est entrée au couvent il y a quelques années maintenant. Le roi lui a fait beaucoup de mal. Mais la personne qui m'a leplus touchée est la reine. C'est un ange. Malheureusement elle est morte il y a maintenant quelques années. On soupçonne même le roi de s'être remarié avec une certaine Mme de Maintenon... Elle ferait mieux d'entrer au couvent !

Les discussions de Cour vaient reprit le dessus. Selon les jours, Léxia pouvait parler énormément des potins de la Cour, oubien détester les gens qui en parlent.

-Et vous avez de ses nouvelles de temps en temps ? Il est rare de passer du statut de demaoiselle d'honneur à "actrice", au théatre !

Lorelei réfléchit un instant:

-Madame de Maintenon, Madame de Maintenon... Mais oui, j'y suis! N'était-elle pas la veuve de cet auteur satirique affreux, Scarron? Et aussi la tutrice du fils illégitime du roi et de Madame de Montespan? Mais oui! Une femme gentille, douce, effacée mais dévote, presque janséniste. Cela crevait les yeux que le roi en était fou! Mais elle avait bien trop de fierté pour devenir sa maîtresse. Il l'a donc épousée... Ca ne m'étonne guère et j'en suis bien heureuse. Pauvre roi, le plus admiré d'Europe et malheureux de ne pouvoir épouser celle qu'il aimait! Je suis fort aise qu'il ait pu le faire, finalement. Un mariage d'amour avec un roi, c'est tellement rare!

Elle sourit: elle aimait bien les contes de fées comme celui-ci.

-J'ai des nouvelles d'Angélique, oui, mais elles arrivent difficilement! Aux dernières nouvelles elle était à Vladivostock! C'est bien loin, n'est-ce pas? Mais elle est heureuse, elle mène la vie qu'elle a choisie et dieu sait que cela est rare aussi!

Léxia sourit.

-OUi, c'est bien rare ! Les personnes qui ont la chance de vivre cela sont heureuses... Mais l'on peut aussi apprendre à aimer celui avec lequel on doit partager sa vie !

Elle était bien placée pour le savoir puisque c'était ce qu'elle avait vécu. Et ils étaient heureux...
Quant à Angélique, elle aussi avait bien de la chance !

-Je suis heurese de savoir qu'elle mène la vie qu'elle voulait ! Mais ce n'est pas trop dur pour vous de l'avoir laissée partir ?

Après tout, rien ne prouvait que la jeune tsarine était heureuse de l'avoir laissée partir. C'est toujours difficile de se détacher des gens que l'on aime.

-Oh, si, bien sûr que c'est dur!

Elle sourit tristement:

-Angélique étit plus qu'une dame de compagnie agréable et cultivée, c'était un grand soutien pour moi! A chaque fois que ça n'allait pas, que j'étais triste, elle était là. Elle trouvait toujours les mots qu'il fallait et même quand il n'y avait rien à dire, sa présence seule m'appaisait, et elle trouvait le moyen de me divertir. Nous nous entendions à merveille. Mais je pense qu'il faut savir laisser partir ceux que l'on aime, pour leur bonheur. C'aurait été égoïste de ma part de chercher à la retenir ici, de chercher à l'enfermer avec moi. Alors que finalement, ici, je suis heureuse. Mais c'est dur parfois, parce que nous parlions de beaucoup de choses, nous riions ensemble, nous avions les mêmes passions, la même vision des choses. Mais elle reviendra peut-être qui sait? Si la troupe passe par Saint Pétersbourg! Elle méritait bien mieux que d'être une simple domestique, vous savez et je suis très heureuse pour elle. Vraiment. Même si pour moi, ce n'est pas toujours évident. Avec Anna, c'est très différent. Nous ne nous entendons pas spécialement, et je crois que je l'ennuie. Mais dites-moi, avez vous vous m^me une dame de compagnie?

Léxia lui sourit.

-Je comprend, mais vous avez fait preuve de beaucoup de gentillesse en la laissant partir, et j'espère que vous trouverez une dame de compagnie qui vous plaira et avec qui vous pourrez vous entendre aussi bien ! Quant à moi, je n'en ai plus car les domestiques que nous avions appartenaient à la famille royale, et ils sont repartis en France. Mais ravoir des domestiques me rappelerait trop de souvenirs, je crois.

Elle avait elle-même prié les domestiques de retourner à Versailles car le souvenir de son mari était trop présent. Mais peut-être qu'un jour elle pourrait refaire appel à eux...

-Je comprends, ça ne doit pas être facile... Vous voulez en parler ou non? Je ne voudrais pas être indiscrète et réveiller de douloureux souvenirs...

Lorelei aurait bien aimé aider Léxia mais elle ne voulait pas entrer dans sa vie si elle même ne le désirait pas...

Léxia lui sourit. Elle n'en avait jamais parlé à personne, mais peut-être pourrait-elle le faire avec la tsarine...

-Je veux bien en parler, mais je ne voudrai pas vous ennuyer avec mes histoire ! Dites-moi juste de quoi vous voudriez que je parle... Ma vie avec lui, notre rencontre, ou juste l'accident ?

Elle ne voulias vraiment pas parler de choses qui l'intêresseraient pas.

-Tout, racontez-moi tout, si vous le désirez! Je voudrais vous connaitre mieux et je crois que l'on ne connait vraiment quelqu'un que lorsque l'on connait aussi son passé.

Elle lui sourit, puis commença son récit.

-Et bien le jour de mes 15 ans mes parents ont abordé le sujet qui fache, la question du mariage. Je ne me suis pas défendue, je me suis laissée faire me disant qu'il vallait mieux un prince qu'autre chose, au pire je passerai mes après-midi chez des amies. Mais lorsque je l'ai vu, toutes mes appréhensions se sont envolées ! Je l'ai tout de suite aimé... ses yeux bleus, dans lesquels je me perdais...

Son regard partit dans le vague, puis elle continua, un sourire aux lèvres.

-Lui aussi il m'aimait ! Il m'aiamait tellemnt qu'il a accepté de venir vivre ici, avec tous ses domestiques ! Nous somme donc revenus, et la vie à reprit, jusqu'au jour où je suis tombée enceinte. L'accouchement fut le plus beau jour de ma vie. Un héritier était né. Malheureusement sa vie devait s'arrêter en même temps que celle de mon mari, 1 et demi après... J'avais 17 ans, et c'était il y a deux ans.

Elle la regarda, puis reprit son sourire, même si c'était plus difficile.

-Depuis j'ai reffusé tous les partis que l'on m'a proposé. Il m'a tout légué et je n'ai besoin de personne.

Lorelei lui sourit. Elle aurait voulu lui dire qu'elle compatissait, mais cela lui aurait fait plus de mal que de bien. Aucune parole ne pouvait remplacer la présence de gens qu'on aime et qui vous manquent... Elle dit donc:

-Je comprends votre fidélité à votre mari... Lorsque l'on aime, je veux dire que l'on aime vraiment, c'est pour la vie. Un grand amour est irremplaçable, je crois, c'est un trop grand investissement de la personne toute entière. Je comprends aussi votre douleur. Elle doit être infinie. Et vous saviez, si j'avais pu, je serais restée veuve aussi. Je n'aimais pas mon mari, sa mort m'a laissée indifférente, mais la femme veuve est la seule qui ait un minimum d'autonomie dans notre société. Mais dans mon malheur, j'ai eu une chance inouie: je suis libre ici. Et le cadre est plus qu'agréable! Et puis contrairement à la reine de france, mon mari ne me trompe pas aux vues et sues de tout le monde, c'est un avantage non négligeable! Je ne passe pas pour la dernière des imbéciles!

Léxia lui sourit. Elle ne pensait pas que de simples mots pouvaient être aussi réconfortants, et pourtant ceux de la tsarine lui avaient fait beaucoup de bien.

-Oh je ne savais pas que vous aussi étiez veuve ! Il est vrai que maintenant vous avez un peu plus de chance que la reine de France... Et puis ici au moins on peut se faire des amis sans avoir peur de leur parler ! Pas comme en France...

A bien y réfléchir la France était vraiment un pays où es gens étaient abominables. Il fallait croire que son mari lui avait fait fermer les yeux...