Choix de la Tsarin

Ermolai avait rassemblé tout le monde: il ne manquait plus que le Tsar qui avait souhaité s'éclipser, pour dire au revoir à sa défunte épouse... C'était triste, ce mariage. Il redressa la tête: pourvu que la nouvelle Tsarin ramène la joie de vivre et les fous rires...

Lorelei aussi attendait. Oui, elle attendait soit sa condamnation, soit sa libération. C'était du 50/50. Elle croisa les doigts, préférant s'en remettre à la chance ou à la superstition plutôt qu'à la religion. (hj: voir topic dans la chapelle: prière pour la liberté)

Ermolai regardait les femmes présentes mais décidément, une seule retenait son attention: Lorelei Von Köln.

hj: les autres prétendantes:

Ermolai hocha la tête et murmura:

-Oui. Tu imagines l'une des autres? Non, eh bien moi non plus! Elles sont bien, ce n'est pas le problème, mais elles n'ont pas l'étoffe de tsarins!

*Nikolaï arriva alors. Il avait repris le contrôle et ça se voyait. Il se tenait comme le Tsar qu'il était auparavant.*

- Je suis navré de vous avoir fait patienter. Trêve de suspens.

*Il les regarda, toutes. L'une d'elle était si jeune que s'en était indécent. Il l'écarta mentalement aussitôt. Ne pas l'épouser ne la sauverait pas, mais il ne voulait pas être le monstre qui devrait la violer pour que le mariage soit consommé et donc incontestable.*

- Mesdames, *dit il en désignant Lorelei et Kristin.* Merci aux autres de bien vouloir aller prendre une collation. Un buffet est prévu à cet effet. *Il attendit qu'elles soient sorties pour continuer.* Je ne vous le cache pas, je vous ai choisies pour vos âges et parcours de vie. Je ne tiens pas à épouser une jeune fille, mais une femme. Je suis désolé de vous le demander, Kristin mais il le faut, pouvez vous s'il vous plait me parler de vous?

*Il se fichait de ce qu'elle dirait. Il voulait entendre sa voix, savoir si elle avait l'accent anglais de Louison. Et malheureusement pour elle, c'était le cas. Il ne voulait pas pâlir à chaque fois qu'il entendrait la voix de sa femme. Ce serait trop mauvais pour le royaume. Il l'écouta poliment puis demanda*

- Lorelei? Pouvez-vous me parler de vous s'il vous plait?

Ermolai s'étrangla de rire en entendant Vlad: boulimique, quel humour! Elle était un peu ronde, certes, mais ça ajoutait à son charme! Lui, pour l'éliminer, il aurait dit q'elle était trop jeune! Il contint son rire dans une sorte de toux étrange. Décidément, Vlad avait toujours le mot pour rire même dans des situations plutôt tragiques!

Parler d'elle... Hum...

-Je suis Prussienne, je suis née en Bavière et j'ai été mariée au comte de Cologne. Je suis veuve à présent depuis quelques temps. Ma vie n'a rien eu de vraiment intéressant à raconter, je suis désolée.

C'était vrai. Et puis elle n'allait pas lui raconter sa vie dans les détails. Ses goûts, ses sentiments lui appartenaient: hors de question qu'elle les partage. Surtout pas avec un potentiel tortionnaire.

hj: roulements de tambours!^^

- Eh bien, Lorelei, j'ai l'immense plaisir de vous demander votre main.

*ça y était, il l'avait dit. Il ne ressentit pas le déchirement qu'il s'attendait à ressentir. Il avait bien fait de le provoquer un peu plus tôt dans la journée, au labyrinthe.*

- Mais je vous en prie, allez donc prendre une collation Kristin. Lorelei, il faut que nous discutions. Il y a un endroit que je voudrais vous présenter ici. Un endroit à vous, conçu pour vous. Il n'existait pas quelques jours auparavant. Si vous voulez bien me suivre...

*Il fit signe à Ermolai et Vlad.*

- Ermolai, Vlad, allez chercher Grisha et assurez-vous que personne ne s'approche de l'endroit que vous savez!

hj: comme vous ne le savez pas, je vous le dit, c'est le jardin secret de la Tsarin! il a été créé pour la nouvelle Tsarin, qu'elle ait un endroit à elle vraiment!

Lorelei crut qu'elle tombait dans un immense ravin. Mais cette sensation de vide ne dura pas, à son grand étonnement. Elle n'était pas heureuse d'être tsarin, mais pas désespérément malheureuse non plus. Elle ne répondit rien et suivit le Tsar, essayant de se faire à l'idée que désormais, elle n'était plus libre de ses mouvements.