Escapade

Lorelei s'était "évadée" du palais pour réfléchir. Elle avait bien vu dans l'attitude d'Ermolai qu'elle allait sûrement avoir la "chance" de devenir la nouvelle Tsarin. Elle ne pouvait pas y échapper, elle qui ne connaissait de la Russie que peu de choses et ne connaissait rien, pour le coup!, du Tsar. Elle ne savait même pas à quoi il ressemblait, c'était dire! Enfn, son premier mari, elle l'avait découvert le jour du mariage... Un vieillard à peine capable de marcher... La nuit de noces avait été des plus atroces. Elle frissonna. Elle ne voulait plus y penser. Plus jamais. Le garçon s'approcha. Il s'inclina profondément:

-Madame désire boire quelque chose ou manger quelque chose?

Lorelei releva a tête surprise. Ele était dans une brasserie, elle n'en avait pas u conscience jusque là... Elle se hâta de répondre:

-Juste du pain et du beurre avec un peu de lait.

Elle avait faim, elle avait à peine mangé depuis deux semaines. Mais elle allait tout rendre, si elle mangeait trop. Elle ne se sentait pas bien. La tension, sûrement. Vomir ou s'évanouir, l'alternative était plutôt embarrassante...

Grisha était fourbu et s'affala une une chaise, un peu engonsé dans ses vêtements de civil. L'uniforme était dans ses fontes et son cheval attendait dans la rue, prêt à mordre le premier qui s'approchait un peu trop de lui, ce qui permettait au colonel de commander un repas frugal sans aucune arrière pensé. Il en avait assez des rations, il voulait de la vraie nouriture. Il commenca par commander au serveur son meilleur seliodka pod chouboy, puis seulement un brocht, le tout accompagné d'un bière bien fraîche. Il en salivait d'avance... la salade de harang salé, bettraves, carottes et pommes de terres... et surtout la soupe de bettrave et légumes qui n'égalerait jamais celle de sa mère mais qui le raprocherai un peu de son enfance.

Pendant qu'il révait éveillé, Grisha fut ramené à terre par la silhouette triste d'une très belle jeune femme de l'autre côté de la brasserie. Etrangement, devant une telle tristesse, toute nouriture parut plus fade.

Grisha écarquilla les yeux.

- La futur quoi?

Hola... plus jamais il ne reviendrait à St-Pétersbourg sans s'être renseigné de ce qu'y s'y passait. Il avait entendu parler de la mort de la Tsarin, tout le pays en parlait, mais pas de nouvelle Tsarin dans ses chroniques.

- Comment ça? De quoi tu parles? Le Tsar se remarie?

Il était perdu. Il n'avait jamais été le couteau le plus afuté du tiroir, mais là il lui manquait un épisode.

- De toute façon que veux-tu que j'en sache? Je rentre à peine de Vladivotok! Et là-bas... les nouvelles!

Il y avait passé un an, et il priait le ciel pour être affecté dans des contrées plus clémentes, et surtout avec d'autres ravitaillement que les corbeaux!

Grisha laissa son crâner tomber sur la table dans un bruit creux. Il poussa un gémissement de bête blessée.

- Dire que j'avais espéré prendre des vacances en revenant ici... Je suis maudit.

Le garçon qui apporta sa vodka à Vlad le regarda d'un air soucieux, mais il reprit contenance et lui jeta un oeil noir, faisant le faisant fuir aussitôt. Le devoir avant tout... Il se fit une raison.

- Bon, bah puisque c'est comme ça... Tu crois qu'il vaut mieux que je prenne mes ordres auprès de toi ou il est préférable d'aller voir Ermolai dirrectement?

Grisha glissa un regard vers la futur Tsarin, vit que tout allait bien et se reconcentra sur Vlad. Ce dernier s'était étonné qu'elle fut seule, il en déduisit qu'un atentat n'était pas à écarter.

Grisha hocha de la tête, laissa quelques pièces sur la table et se leva.

- A plus tard Vlad!

Puis il sortit, dirrection le palais et le bureau d'Ermolai.

Lorelei essayait de manger, au moins un peu. Mais rien ne passait, c'était comme si sa gorge était nouée. Elle essaya de se ressaisir: franchement,il y avait d'autres filles, elle n'avait pas plus de "chances" que les autres et avec un bon petit miracle, qui sait? Elle serait peut-être de retour à Cologne dans la semaine! Elle tenta de boire un peu et le liquide frais lui fit du ben. Bon, eh bien elle se nourrirait au lait alors, c'était toujours mieux que rien! Elle fit signe au serveur de lui ramener une bouteille. Elle n'avait rien remarqué du manège de Vlad et Grisha.

Presque une heure après avoir quité la brasserie, Grisha était de retour. Ses allers et retours entre le bureau d'Ermolai et ici lui avaient ouvert l'appétit.
Il reprit place en face de Vlad.

- Ermolai m'a demandé de t'assister... au cas où. chuchotta-t-il aussi faiblement qu'il pouvait.

Il commanda une part de tarte et prit son mal en patience.

- La prochaine fois, envoie lui un mémo avec les heures auxquelles tu es disponible pour une filature... plaisanta Grisha en luttant pour garder sa voix assez faible pour qu'elle ne l'entende pas dans le brouhaha de la brasserie.

- Tu n'as pas un jeu de cartes avec toi par hasard? Ou si tu préfères, je dois avoir des dés, quelque part dans mes poches... petit souvenir de Vladivostok!

Angélique entra dans la brasserie, affolée. Elle avait cherché sa maîtresse dans tout le château, en vain. Elle avait peur qu'il ne lui soit arrivé quelque chose. Soudain, elle la vit. Seule. Seule!!! Elle n'était pas sérieuse, seule, sans protection!!! Elle se précipita:

-Madame! Je vous trouve enfin! Mais pourquoi ne m'avez-vous pas emmenée ici, avec vous!? Il aurait pu vous arriver n'importe quoi...

Elle en oubliait sa retenue habituelle. Elle venait d'avoir la plus grande peur de sa vie.

[color=violet]Heureuse d'entrer enfin dans la brasserie qu'elle avait remarqué en allant à la librairie, elle se sentit plus à l'aise que n'importe où, il y avait du monde à cette heure là et aucune table n'était libre, avant donc d'en trouver une, elle commanda un verre de lait et finalament, rien a grignotter, puis, elle chercha quelqu'un ou quelqu'une d'abordable, d'apparence sympa pour partager sa boisson.
elle se tourna alors vers deux femmes qui semblaient se disputer ou au moins qui parlaient d'un ton élevé, puis, s'approchant, elle se présenta tout en expliquant la raison pour laquelle elle leur parlait:

-je m'apelle Anastasiya Ivanova, et il se trouve qu'il y a grande affluence dans cette brasserie, et je ne trouve aucune place assise, je me permet donc de vous demander la permission de m'asseoir à votre table, puisque j'ai remarqué qu'il y a quatre places. C'est possible?[/color]

Lorelei sourit à Anastasiya. Un peu de compagnie lui changerait les idées:

-Mais bien entendu, asseyez vous! Je suis Lorelei Von Köln et voici ma dame de compagnie, Angélique.

Cette dernière salua Anastasiya et Lorelei enchaina:

-C'est vrai qu'il y a affluence! Vous prenez quelque chose?

Il décocha un sourir bon enfant à Vlad. Heureusement qu'il lui avait parlé de la Comptesse, autrement, il se serait probablement jeté sur elle. Certes le tableau était interessant, et les trois femmes ravissantes, mais il ne résista pas à l'envie de se moquer.

- Vlad, tu n'es rien qu'un horrible indiscret!

- Oui, bien sur, mais on apprend beaucoup plus de chose sur les gens lorsqu'ils ne savent pas qu'on les écoute, regarde, un journal intime, personne ne doit le lire, si tu tombes dessus et que tu le lis, alors tu apprendras absolument tout de la personne qui tient le journal. Nous mentons tous en ce qui concerne de cacher les voies les plus sombres de notre existance.

hj : peiti clin d'oeil à une comédie musicale natacha

Lorelei sourit:

-Nous n'avions plus rien à nous dire! Je suis encore libre de mes mouvements, je compte bien en profiter. Nous sommes là depuis le début de la semaine. Nous venons de Cologne, en Prusse, je ne sais pas si vous connaissez. C'est un endroit moins agréable que celui-ci, très boisé donc sombre et humide. Mais j'y suis libre depuis que mon mari est mort...

Elle se rendit compte qu'Anastasiya ne pouvait pas comprendre ce qu'elle disait si elle ne racontait pas toute l'histoire. Elle décida de lui faire confiance et expliqua:

-Mes parents m'ont mariée à 15 ans au comte Von Köln, il est mor il y a trois ans, me laissant le domaine. Seule une veuve est libre de ses mouvements, par chez nous. Mais ils ont décidé de me remarier. Pour leur échapper, j'ai conclu un pacte avec eux: je veux bien ma remarier, mais uniquement avecle Tsar de Russie. S'il en choisit une autre, je suis lire pour toujours...

Elle sourit:

-D'où mon état de nerfs... Ne le répétez pas, je vous en prie...

Elle n'avait encore jamais raconté cela à quelqu'un d'autre qu'Angélique, mais Anastasiya lui praissait être une femme douce en qui l'on pouvait avoir confiance. Et elle avait besoin d'appaisement.

Grisha fut frapé par ce que venait de dire la jeune femme. Il entendait mal d'ici, mais il avait saisit l'essentiel. Il lanca un regard stupéfait à Vlad. C'était un ultimatum osé pour une femme aussi jeune.