Il faut qu'on parle pour régler nos désacords (Uniquement Irina)

Irina avait longtemps hésité à venir au rendez-vous de Cécilia. Elle ne comprenait pas que l'on s'affiche en publique, ne l'acceptait pas. Allez comprendre pourquoi les hommes n'ont que du mépris pour les femmes lorsque l'on voit à quel point certaines étaient émotionellement vulnérable. Cependant, Irina devait se rendre aux écuries pour voir Kuolema, et comme elle aimait toujours passer par les Champs d'Aphrodite, elle se dit que c'était une façon de donner une seconde chance à la demoiselle.

Mais quand elle arriva enfin au point de rendez-vous, elle la trouva en larmes, affalée sur un banc. Irina haussa les sourcils, ne croyant pas ce qu'elle voyait, et soupira. L'espace d'un instant, elle eut envie de passer sans s'arrêter. Mais après tout, son coeur n'était pas de pierre à ce point. Par bonheur, elle avait un mouchoir dans sa poche. Elle le sortit et le tendit à Cécilia, le visage impassible.

- Si vous séchiez vos larmes et que nous marchions un moment?

Elle vit Irina, des larmes russelaient sur son visage.

-Merci, d'accord

Elle la regarda, elle ne savait pas comment s'y prendre pout tout dévoiler, elle est resté trop dans la haine pour pouvoir parler.

Cécilia ne semblait pas pouvoir s'arrêter de pleurer, et Irina fut sur le point de renoncer. Elle avait mieux à faire que consoler cette fille qui ne savait pas se tenir. Kuolema n'attendait qu'elle pour continuer leur exploration de la région. Mais bon, il fallait qu'elle tire cela au clair.

- Vous savez, il va vraiment falloir que vous pensiez à maitriser vos émotions. Non seulement cela vous cause du tord, et en plus de cela c'est horipilant.

-Oui je suis désolé de vous avoir fait honte la derniére fois et de vous faire perdre du temps

Elle la regarda

- Je ne crois pas que vous me fassiez perdre mon temps. Je ne suis pas vraiment le genre de personne très patiente, c'est le moins que l'on puisse dire, mais une chose est sûre, si cette conversation vous fait ouvrir les yeux, alors nous avons toutes les deux à y gagner. Ce n'est pas à moi que vous avez fait honte, c'est à vous-même. Quand on hait les nobles comme vous le faites, la moindre des choses est de montrer au monde entier que l'on peut se comporter de façon plus convenable, que l'ont peut être respectable sans être bien né, et savoir se comporter en société sans avoir de titre.

Irina avait passé sa vie à lutter pour se faire accepter pour ce dont elle était capable en opposition à ce que sa naissance suggérait, alors elle savait de quoi elle parlait. Au moins, Cécilia semblait désolée, ce qui prouvait qu'elle était sur la bonne voie.

- Moi ce que je veux savoir, en revanche, c'est ce qui motive autant d'animosité.

-Oui vous aviez raison

Elle l'écouta puis elle lui dit.

-Je n'avais que 4 ans quand je devais habiter chez ma tante avec mes parents. Elle me frappa quand ils étaient pas là, elle disait que ma mére avait souillé notre sang. Puis un jour mon pére fut pendu, ma mére mourrut quelques temps. Ma tante était une noble : elle m'insulté, elle me frappait et m'humilié sans relache je n'avais que 4 ans et elle continua jusqu'à que mon sang gigle....

Elle revivait ces scenes, elle avait le visage blanc...

-Elle continua jusqu'à la veille de sa mort, elle mourrut d'un accident. Je commença à detester les nobles car je croyait qu'ils étaient comme ma tante et je me trompe.

Irina avait ralenti la cadence soutenue de son pas pour ne pas faire courir Cécilia. Cette histoire n'était pas reluisante, assez triste aussi.

- Et pourquoi avez-vous dû déménager chez votre tante? Vos parents auraient dû s'en rendre compte. Et quelle est cette histoire de sang souillé?

L'émotion avait dû embrouiller un peu Cécilia car les fils de son histoire étaient assez lâches... comment était-elle passé de cet enfant martyr au médecin d'aujourd'hui?

- Comme vous le dites vous-même, le journal intime de votre mère est intime. Alors pourquoi ne pas remettre cette lecture à plus tard?

Irina tenta de faire le tri dans les informations que lui avait donné la jeune femme. Ce qui n'était pas une mince affaire.

- Passez-moi mon indiscrétion, mais j'avoue que certains passages de votre histoire m'échappent. Comment avez-vous réussi à devenir médecin, donc à entreprendre d'aussi longues et laborieuses études alors que vous étiez sous le gardiennage de cette femme horrible?

Irina voulait aussi lui poser des questions sur la pendaison de son père. Cela n'arrivait que pour les crimes horribles, et avancer dans la vie avec la disgrâce de sa famille n'était pas ce qu'il y a avait de plus aisé. Elle n'était pas indélicate à ce point.